Episode 3 : Lieu et frontières au cinéma, du 20 au 24 mars 2019

Il était question de réfléchir lors du 3^ème épisode, sur la représentation du , des frontières et de la circulation des individus au cinéma à travers des créations pour la plupart assez récentes et variées : documentaires et fictions ; courts et longs métrages relevant de registres différents et actualisant de manières différentes le rapport au lieu et les acceptions (réelles et métaphoriques) du terme « frontière ». Les films ont été pour la plupart réalisés par des jeunes cinéastes de pays différents et mettent à l’image des lieux et des frontières différentes : le retour du cinéaste vers l’un des lieux de ses origines, la haute Egypte dans Les Coptes, la Vierge et moi de Namir Abdel Messih, la frontière de Mellila, l’une des portes de l’Europe pour les habitants du continent africain, filmée par Jakob Preuss dans Quand Paul traversa la mer, les sanctuaires de Saïda Manoubia comme territoire d’une foi vibrante ayant subi des intrusions violentes dans « Sayda malgré les cendres » de Soumaya Bouallagui, la traversée d’un territoire étranger suivie d’un basculement indécidable dans l’au-delà de la frontière maritime dans The last of us Alaeddine Slim, le hors-champ des frontières restitué à travers une déambulation dans la ville dans Wajib de Annemarie Jacir. Quant aux courts métrages programmés (Aïssa de Clément Tréhin-Lalane, Fade de Alaeddin Abou Taleb, Djoûu de Djamil Beloucif et Foyer d’Ismaïl Bahri), ils déclinent le traitement du séjour interdit, de la traversée ou de la place publique dans des registres qui vont du naturalisme au cinéma expérimental passant par le burlesque et l’animation fantastique. Les projections-débats et l’atelier de réalisation documentaire animé par Soumaya Bouallagui, Chaïma Chorfane et Youssef Ben Aïssa ont eu lieu à l’Economat. Quant à l’atelier d’analyse filmique, il a eu lieu au collège Ennajah où on a eu comme participants les membres du ciné-club de ce même collège et il a été animé par Hajer Bouden, Insaf Machta et Hichem Ben Boubaker, animateur du ciné-club des collégiens qui a pris part également à l’animation des débats lors des projections publiques à l’Economat. Deux portraits documentaires ont été produits dans le cadre de l’atelier de réalisation (voir la rubrique « Ateliers »).