La question reprend en fait le propos de Soumaya Mestiri dans son livre paru en 2016 : Décoloniser le féminisme. Une approche transculturelle, qui met en question ce qu’elle considère comme un féminisme majoritaire, qui a ceci de colonial, c’est qu’il impose aux intéressées un mode et un seul d’être libre, faisant fi des situations particulières et notamment des sociétés autres que les sociétés occidentales. L’auteure invite au contraire à refuser cette pensée de la « blanchitude » pour développer une alternative qui prenne en compte les différences, à l’intersection des genres, des classes et des races et bat en brèche le féminisme universaliste, laïc ou séculier. Elle propose de prendre au sérieux le féminisme islamique par exemple, même si les courants actuels de cette tendance échouent sur la question de l’égalité et justifient plutôt les inégalités hommes/femmes. La proposition est audacieuse et mérite débat. C’est l’objet de cette rencontre autour du livre qui a eu lieu au Centre d’études de Carthages (Bibliothèque Garibaldi) et qui a été animée par Sami Bargaoui
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