L’idée qui préside à la conception des ateliers de réalisation ou de fabrication de l’image et du son ne consiste pas pour nous à former forcément des professionnels du cinéma. Ces ateliers relèvent pleinement de l’éducation à l’image dans le sens où la compréhension du processus de création fait partie de l’analyse de l’image.

Cet atelier a eu lieu du 4 au 8 juillet à Dar Bach Hamba en partenariat avec l’Art Rue et avec le soutien du CNC et de l’IFT. Il a été principalement animé par Karim Moussaoui avec la participation de Majd Mastoura au niveau de l’écriture et des dialogues et de Walid Draoui pour ce qui est du montage. 8 participant/e/s parmi les habitué/e/s du ciné-club des adolescent/e/s à Dar Bach Hamba ont suivi l’atelier.

Les objectifs consistaient à :

  1. Initier les participant/e/s à l’écriture scénaristique de mini-séquences, au découpage, à la prise de vue et au montage.
  2. Accompagner les participant/e/s dans la réalisation de mini-séquences écrites par eux/elle/s.
  3. Axer l’initiation autour de quelques notions : les échelles de plan, la continuité narrative et les raccords et le champ contrechamp.

Déroulement :

Le premier jour, les jeunes se sont familiarisé/e/s, caméra en main, avec différentes notions techniques introduites par Karim Moussaoui. Plans large, serré ou américain, fixe ou travelling, champ et contrechamp, pour n’en citer que quelques-unes, ont été d’abord expliqués puis illustrés afin de permettre aux jeunes de comprendre en quoi ces procédés ne sauraient être gratuits et visent un but aussi bien artistique que narratif. Les jours suivants, de courtes scènes ont été écrites au terme d’un échange collectif entre les jeunes et les intervenants, avant d’être tournées en appliquant les différentes techniques étudiées. Par la suite, les participant/e/s ont gagné en autonomie. Deux groupes ont été formés, chacun devant s’atteler librement à l’élaboration d’une ou plusieurs séquences, de la scénarisation à la réalisation. Si la progression et l’organisation des groupes ont été parfois inégales, c’était moins en raison du manque d’idées plutôt que par leur excès et la difficulté à se concentrer, notamment lors des tournages. Au fil des quatre jours ayant suivi l’initiation générale, plusieurs scénarios ont été écrits, plusieurs scènes tournées, nécessitant le passage par le montage pour en faire des métrages visionnables. Karim Moussaoui, aidé par Walid Draoui, a trié avec les jeunes les nombreux plans afin de donner leur forme finale aux différentes séquences. Là encore, une difficulté est apparue : le manque d’idées directrices avant de procéder au tournage. En voulant filmer trop rapidement sans entente collective préalable, les prises se sont multipliées, parasitant ainsi la phase du montage. Une fois encore néanmoins, la difficulté a été surmontée : chaque groupe achevant la réalisation d’au moins une séquence de quelques minutes.