Cet atelier d’analyse filmique qui s’est fait en présence du réalisateur fait partie du volet “Approfondissement de la culture cinématographique”. Il a été organisé du 14 au 17 août au centre culturel Rid’Arts à Menzel Témime en partenariat avec Echos cinématographiques, le Rid’Arts, Hakka Distribution et avec l’appui du CNC et de l’IFT. Il a été co-animé par Jilani Saadi, Chaïma Chorfane et Insaf Machta. Il a été suivi par 15 participant/e/s (des étudiant/e/s de cinéma et des animateur/trice/s de ciné-clubs).
Ce n’est pas le premier atelier de ce type que nous organisons : en décembre 2022, nous avons invité le jeune cinéaste franco-marocain, Yassine Qnia, à accompagner les projections-débats et les séances d’analyse filmique où il s’est agi de commenter des extraits de ses films de manière à lui permettre de nous parler des coulisses de la mise en scène de ces fragments. Telle a été la démarche de l’atelier du mois d’août 2023 qui s’est décliné en deux volets : des projections-débats ouvertes au public le soir et des séances d’analyse filmique dans la journée.
Parmi les objectifs de l’atelier :
- Présenter Jilani Saadi au public de la ville de Menzel Témime où les films du cinéaste ont été projetés pour la première fois.
- Réfléchir collectivement sur les films dans les séances d’atelier à partir d’extraits et/ou d’une lecture cursive d’un motif ou d’un dispositif.
- Explication par le cinéaste de ses partis pris de mise en scène dans tel ou tel fragment. Ceci vise à intégrer la fabrication du film dans l’exercice d’analyse.
Déroulement :
Les projections-débats ont eu lieu en plein air dans le jardin du Rid’Arts. Elles étaient ouvertes au public (sans inscription préalable) chaque soir du 14 au 17 août.
Les séances d’analyse filmique ont eu lieu tous les matins (le lendemain de chaque projection-débat). Elles étaient fermées et destinées aux participant/e/s à l’atelier qui ont été sélectionné/e/s après avoir répondu à un appel à participation publié sur notre page Facebook.
Les films programmés («Bidoun», «Bidoun 1», «Bidoun 2», «Bidoun 3», «Insurrection», «Dans la peau») ont été choisis par Jilani Saadi lui-même ainsi que par les deux animatrices. Ces films ont été tournés et/ou sortis après 2011, expérimentant des dispositifs variés (vidéo-surveillance, GoPro, drone) créant une hétérogénéité de points de vue. Ces choix de dispositifs, liés aux bouleversements politiques et à l’errance des individus, ont été discutés en lien avec leur impact sur la représentation de la réalité. Nous avons exploré les choix de mise en scène, leur perception par le public, et leur genèse, depuis l’écriture jusqu’au montage, incluant les conditions de tournage relevant d’une économie de production propice à de nouvelles formes souvent réflexives. Analyser l’œuvre de Jilani Saadi en sa présence nous a permis, en outre, de réfléchir aux évolutions des images depuis 2011 et même avant.
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